Traversée de la Meije

Le nom de La Meije raisonne de manière particulière pour les alpinistes. Le Grand Pic (3983 m), son sommet principal, fait rêver et impressionne par sa silhouette, verticale sur toute ses faces.

Son ascension a résisté longtemps aux alpinistes et sa première ascension en 1877 par un guide local, Pierre Gaspard, son fils et leur client français, E. Boileau de Castelnau, fut un exploit.

La traversée classique de la Meije s'effectue depuis le refuge du Promontoire (3 092 m) sur le versant sud vers le refuge de l'Aigle (3 450 m) sur le versant nord, deux refuges déjà difficile à atteindre.

Lorsque l'on atteint le refuge du Promontoire, perché sur le rocher, on est impressionné par la hauteur de la paroi. On imagine difficilement Pierre Gaspard et ses compagnons, avec le matériel d'époque, chercher, hésiter et trouver un passage dans cette face.

La voie remonte l'arête du Promontoire jusqu'au glacier carré, c'est la partie technique avec plusieurs passage d'escalade de III et IV. Ces passages ne sont jamais longs et physiques, mais plutôt technique. L'itinéraire est très astucieux donc complexe.

Après le glacier carré que l'on remonte en crampons, il faut remonter le sommet du grand Pic. La voie est plus évidente jusqu'à la dernière longueur où l'on vient buter sur un ressaut verticale qui paraît infranchissable. C'est le fameux passage du "cheval rouge".

Atteindre le sommet du Grand Pic est un moment de grand bonheur. Mais il reste encore beaucoup à faire : parcourir toute l'arête jusqu'au Doigt de Dieu, descendre sur le glacier du Tabuchet jusqu'au refuge de l'Aigle, et effectuer la longue descente jusqu'à la vallée de la Grave.

L'ambiance de cette deuxième partie est extraordinaire. Perché entre ciel et terre, on profite de panoramas magnifiques. En bref, pour tout alpiniste suffisamment aguerri, c'est une course incontournable.

Bravo à Olivier pour cette course.